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L’éolien est synonyme de destructions environnementales.


Les opérateurs éoliens ne connaissent pas la Charte de l’Environnement

"Le peuple français, considérant :

Que l'environnement est le patrimoine commun des êtres humains ;

Que la préservation de l'environnement doit être recherchée au même titre que les autres intérêts fondamentaux de la Nation ;

Qu'afin d'assurer un développement durable, les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne doivent pas compromettre la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins,

PROCLAME :

Article 1er. Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé.

Article 2. Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l'amélioration de l'environnement.

Article 3. Toute personne doit, dans les conditions définies par la loi, prévenir les atteintes qu'elle est susceptible de porter à l'environnement ou, à défaut, en limiter les conséquences.

Article 4. Toute personne doit contribuer à la réparation des dommages qu'elle cause à l'environnement, dans les conditions définies par la loi.

Article 5. Lorsque la réalisation d'un dommage, bien qu'incertaine en l'état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l'environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d'attributions, à la mise en œuvre de procédures d'évaluation des risques et à l'adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage.

Article 6. Les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. A cet effet, elles concilient la protection et la mise en valeur de l'environnement, le développement économique et le progrès social…"


Le Conseil Constitutionnel a par sa décision du 31 janvier 2020 confirmé que la protection de l’environnement au sens de la Charte a valeur constitutionnelle

Les opérateurs ignorent les textes officiels


Ainsi de la séquence ERC (Eviter-Réduire-Compenser), trop souvent comprise par les opérateurs comme une contrainte et non comme un objectif de protection. Dès lors, ils proposent que leur soit accordé un permis de tuer la biodiversité présente, y compris lorsqu’il s’agit d’espèces particulièrement protégées (listes rouges de l’union internationale pour la conservation de la nature - UICN), le corrigeant par des mesures de compensation, notamment financières.

Mais Le CNPN (Conseil National de protection de la Nature) ne l’entend pas de cette oreille, et ses avis se multiplient dans lesquels ils reprochent aux opérateurs de s’entêter à vouloir implanter des projets dans des lieux qui sont complètement exclus d’éolien et doivent le demeurer.

Ainsi de son avis rendu le 9 avril 2020 à propos du projet de Fontrieu dans le Tarn :

De même les opérateurs n’assurent-ils pas toujours leurs obligations de suivi de la mortalité (avifaune et chiroptères) et l’Administration les sanctionne, avec raison. Ainsi, à Séverac d’Aveyron, en 11 mois trois vautours fauves ont été tués, et la Préfecture a mis l’opérateur sous surveillance par un « arrêté préfectoral d’urgence » en date du 24 décembre 2012. Les associations ont de leur côté porté plainte pour destruction non autorisée d’espèce protégée. De même à Billy-les-Chanceaux (Côte d’or), la Préfecture a publié en janvier 2020 un arrêté prescrivant des mesures d’urgence en conséquence de la destruction en 7 mois de 2 milans royaux.

La réalité des destructions des espèces protégées est avérée, comme il appert des premiers suivis environnementaux auxquels les associations ont pu avoir accès : ainsi, à Roustans (Aveyron), les suivis officiels extrapolés par trois méthodes reconnues font état de 44 chiroptères victimes (par machine et par an), nonobstant ceux prélevés par les renards et les blaireaux.

Les exemples sont légion d’aigles royaux, aigles de Bonelli et autres magnifiques rapaces tués par ces machines. Aucun dispositif technique ne permet de pallier ce risque, comme l’a exprimé la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) le 27.08.2019 dans un débat public mené par la secrétaire d’Etat Madame Emmanuelle Wargon à Rullac (12).

Sur le Larzac

Les rapaces sont l’expression la plus magnifique de la biodiversité. Et ils font partie du paysage.

Lors des chantiers de construction des centrales, les destructions environnementales sont souvent intenses, et insuffisamment contrôlées par l’administration faute de moyens de contrôle. Ainsi, à Séverac d’Aveyron (12), l’opérateur ESCO a en 2017 ébréché et arasé de 10 mètres l’emblématique Mont Frech :

Les études d’impact présentées par les opérateurs sont souvent insincères et biaisées

Les opérateurs, conscients des destructions irrémédiables qu’ils infligent aux paysages, trichent fréquemment sur la qualité des photomontages qu’ils produisent dans leurs études d’impact. Ainsi de cet avis récemment exprimé par le Parc Naturel Régional (PNR) du Haut-Languedoc sur le projet « Cap Estève » (Tarn) :

Ce n’est pas là un cas isolé, dont il résulte que de plus en plus souvent les riverains et les associations de protection de l’environnement qui les soutiennent sont amenés à proposer des photomontages alternatifs. Las, certaines cours de justice administrative demandent aux citoyens de produire des photomontages professionnels, au coût faramineux, ce qui constitue … une injustice.

Autre exemple, dans les Pyrénées-Orientales l’opérateur du projet de Passa a délibérément minoré l’impact de son projet sur le Piémont du Canigou, Grand-Site de France et emblème du pays catalan :

On mesure ici combien l’implantation d’éoliennes viendrait pourrir ce paysage somptueux.

En matière de protection des écosystèmes et de la biodiversité présente, comme on l’a vu plus haut les opérateurs s’entêtent à proposer des projets dans les zones protégées, notamment dans les zones de relief, sous le prétexte qu’on y trouve plus de vent. Aussi le CNPN dans son avis du 9 avril 2020 concernant le projet de Fontrieu (Tarn) précise : « il est à présent démontré scientifiquement que les éoliennes sont la raison principale du déclin des populations de Noctule commune (-54% en France en 10 ans), et qu’à ce rythme cette espèce disparaîtra au milieu de ce siècle. Suivra la Noctule de Leisler, présente aussi sur le site (-45% en 10 ans) … »

Noctule de Leisler victime d'une éolienne


Ceci peut expliquer pourquoi trop d’opérateurs sont tentés de tricher dans leurs études d’impact, en utilisant des méthodes non scientifiques, et des outils non conformes aux bonnes pratiques. Ainsi de l’avis exprimé par le PNR du Haut languedoc sur le projet éolien de Cap estève (Murat sur Vèbre, Tarn) :

C’est dans ce contexte que les associations demandent aux pouvoirs publics de faire attester de la qualité et de la fiabilité des études d’impact par des agences de notation environnementale.

Ainsi les opérateurs, prospérant de l'insuffisance des moyens publics de contrôle, ne respectent-ils pas leurs obligations de protection de l’environnement.

En outre, ils dissimulent soigneusement leur niveau exceptionnel de profitabilité.

Cette profitabilité exceptionnelle des opérateurs éoliens résulte avant tout des soutiens publics dénoncés par la Cour des Comptes et cependant poursuivis par la nouvelle PPE. Ils pourraient à tout le moins respecter leurs obligations tant comptables qu’environnementales : portant, exemple parmi d’autres, à Séverac d’Aveyron, le tueur de vautours fauves SNC ESCO précité ne publie pas ses comptes, et sa maison-mère LUJIE sarl dissimule ses profits : ceux-ci sont évalués - par analogie avec des centrales éoliennes voisines publiant leurs comptes - à 120 k€ nets après impôts par MW installé et par an.

L’on mesure ainsi combien l’éolien est destructeur de l’environnement. D’autant plus qu’il ne permet pas, comme dans d’autres pays européens (Norvège, Suède), de décarboner notre électricité.

Dr Emmanuel Forichon et Bruno Ladsous, co-secrétaires du collectif régional TNE Occitanie Environnement, pour Energie Vérité.

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