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Comparons l’efficacité des énergies en incluant leur impact environnemental et leur démantèlement.



Il existe deux grands types d’énergies :


1/ Des énergies efficaces ou pilotables, renouvelables ou non,

Parmi elles, certaines font appel à circuit court (bois énergie, géothermie individuelle, gestion des déchets) ou ne nécessitent pas de créer de réseaux nouveaux (turbines à gaz, y compris des gaz renouvelables).


2/ Des énergies non pilotables, qui pour la plupart d’entre elles portent également l’inconvénient majeur d’être non acceptables pour la protection de l’environnement ni pour les riverains.

Certaines d’entre elles (photovoltaïque au sol s’il s’agit de petites surfaces bien agencées, éolien offshore flottant en dépit de son coût encore élevé) ont cependant un intérêt, soit en raison de leur potentiel d’évolution technique ou économique, soit parce que leur impact sur l’environnement peut être limité moyennant un ensemble de précautions les rendant acceptables.


Quant au stockage de l’électricité, direct (Step, batteries) ou indirect (power to gas), il trouve ses limites tant dans la rareté des sites disponibles (Step) que dans ses coûts (batteries, power to gas).

Reste alors un dernier problème à considérer, tant au plan environnemental qu’au plan économique : la maintenance et la déconstruction.


PRENDRE EN COMPTE LA MAINTENANCE LOURDE ET LA DÉCONSTRUCTION :


Le secteur de l’énergie doit démontrer sa capacité à fonctionner « tout au long de la vie », y compris donc sa maintenance lourde et sa déconstruction (démantèlement, repowering), ce qui requiert l’existence de filières industrielles matures et faisant appel à des technologies éprouvées.

Ce principe vaut également pour le secteur « individuel » (géothermie, petit solaire).


Pour être efficaces, ces activités doivent :


1/ Être intégrées dans un document de planification spécifique, ou à défaut être traitées tant dans l’évaluation environnementale de la PPE que dans un document d’analyse des coûts complets.

Cette analyse doit donner une image fiable et sincère de ce que représentent ces coûts. Ainsi, sur l’éolien, elle ne saurait se limiter à rappeler le montant cautionné (arrêté du 26 août 2011) notoirement insuffisant.


2/ Prendre en compte toutes les dimensions environnementales, sans préjugé positif ni négatif :


Deux exemples :


- Hydraulique : vidanger les bassins encombrés de vases et de particules fines pouvant comprendre des produits chimiques non compatibles avec un recyclage du type épandage.


- Démantèlement des éoliennes :


- La règlementation applicable (arrêté 2011) n’impose pas la destruction totale du socle en béton (y compris pour l’éolien offshore posé au sol).


- Les matériaux composites dont sont constituées les pales seront-ils abandonnés en décharges, ou broyés (et après ?). Une autre solution est de les brûler dans des cimenteries ou des usines d’incinération disposant d’un système de traitement approprié des effluents gazeux, qui feront payer ce service. Une activité émettrice de CO2.


3/ S’appuyer sur un corpus de règlementation ne laissant place à aucune interprétation, complété par un corpus de bonnes pratiques comportant un cahier des charges technique unique faisant appel aux meilleures techniques disponibles (MTD) et des règles comptables uniques permettant traçage et transparence.


4/ L’analyse des coûts comparés de déconstruction doit toujours être rapportée aux deux facteurs suivants : le facteur de charge moyen de l’installation, et la durée de vie moyenne de celle-ci.

Une précaution essentielle au plan de l’honnêteté intellectuelle et scientifique.



devis Cardem en Thiérache (2014) : 0,42 m€ pour une éolienne de 2 MW démantelée à l’explosif (technique inouïe) avec conservation du massif en béton.


… deux devis en Haute-Loire (2009, St Pierre sas et Ally) (+): le 1er de 0,9 m€ pour une éolienne de 3 MW (hors démolition des fondations en béton), le 2ème de 0,75 m€ pour une éolienne de 1,5 MW (même observation).


… expériences connues dans d’autres pays (Canada, Allemagne, Australie) : coût moyen de 200 à 300 k€/ MW, hors structures de raccordement et voirie.


estimation moyenne 2019 : 0,35 m€ pour une éolienne de 2 MW (fondations en béton arasées entre 0,8m et 1 m), hors déconstruction des structures de raccordement (poste de transformation, liaisons enterrées).


Bruno Ladsous et Jacques Ricour, pour Energie Vérité.



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