A l'occasion de la proposition de résolution tendant à la création d’une commission d’enquête sur l’impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables du 13 Février , la députée Laure de La Raudière à abordé les sujets qui sont au cœur du débat dans lesquel nous entendons rétablir quelques vérités:
- Investissement public.
- Montants des cessions d'usines éoliennes
- Rentabilité des opérateurs éoliens comparée au prix du marché.
- Rendement réel des installations.
- Durée d’exploitation et renouvellement automatique
- Mise en place de "garde-fous"
Voici son intervention que l'on peut visionner en suivant ce lien:
" Au nom du groupe UDI, Agir et Indépendant, je voudrais saluer l’initiative du groupe Les Républicains qui a utilisé son droit de tirage sur ce sujet primordial. Comme l’a dit la rapporteure, nous sommes tous attachés à une transition écologique ambitieuse, mais également socialement et économiquement acceptable.
Ce sujet m’est particulièrement cher parce que je l’ai récemment étudié. La Cour des comptes a indiqué que 150 milliards d’euros de fonds publics étaient investis dans l’éolien. Cela est-il exact ou non ? Quel serait le résultat ? Le coût du mix énergétique que nos sommes en train de construire est-il pertinent, alors que nous avons, avec la Finlande, l’électricité la plus décarbonée d’Europe ?
J’ai également entendu dire, et j’aimerais savoir si cela correspond à la réalité, que le coût de cession d’une autorisation d’exploitation d’une éolienne serait de 800 000 euros. Un promoteur d’éolien pourrait donc revendre donc à EDF Renouvelables, par exemple, une autorisation d’exploitation pour 800 000 euros. Or c’est de l’argent public qui va financer cela : est-ce normal ? Notre industrie réalise quelques pourcentages de résultats annuels sur le chiffre d’affaires ; j’entends dire que des promoteurs éoliens affichent des rentabilités atteignant 150 %. Est-ce vrai ou non ? Je pense que la Représentation nationale, puisqu’il s’agit d’argent public, doit s’y intéresser.
D’autre part la France compte 1 350 associations locales anti-éoliennes ; la question de l’acceptabilité de cette énergie est donc aujourd’hui beaucoup plus prégnante qu’il y a quatre ou cinq ans. Cela notamment parce que – et on rejoint là la question du pouvoir d’achat – c’est en milieu rural qu’on installe des éoliennes ; or les maisons situées à proximité de ces installations perdraient, semble-t-il, entre 25 % et 40 % de leur valeur initiale. Est-ce vrai ou non ? j’attends que cette commission d’enquête y réponde, car il est normal que ce sujet provoque des émotions.
Par ailleurs, j’aimerais aussi savoir, et la commission d’enquête doit y répondre, quelle est réellement l’électricité produite à partir de ces énergies renouvelables ? Quel est le rendement par rapport à la puissance installée ?
On nous dit aussi encore que la durée d’exploitation des éoliennes installées est maintenant sans limite de durée ; ce qui pose la question de savoir si, au cas où des élus locaux souhaiteraient modifier plans locaux d’urbanisme (PLU), ou des aires de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (AVAP) prévues par la loi, il est possible de revenir en arrière.
Il me semble que la politique actuelle de développement de l’énergie renouvelable a déjà été très ambitieuse. Il faut maintenant réfléchir pour savoir si ce qui a été fait pour pousser ces énergies renouvelables a du sens par rapport au mix énergétique du pays, et s’il n’y a pas quelques garde-fous à mettre en place afin d’éviter des dérives que l’on regretterait plus tard."
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